Eloge du court métrage.
Le court métrage est au film ce que la
nouvelle est au roman, dit-on. Peut-être, mais pas seulement. Nés
de la nécessité de proposer au public de l’âge d’or du cinéma
des séances longues (grand film précédé d’un entr’acte, d’un
numéro de music-hall, d’actualités filmées et d’un ou
plusieurs films courts - souvent des dessins animés), ces petits
films, sans en avoir l’air, ont permis à presque tous les
réalisateurs devenus ensuite célèbres de faire leurs galops
d’essai.
Mais il ne faut pas oublier que la forme courte est aux origines du cinéma, comme attraction foraine, avec Méliès et les frères Lumière : il fallait, en quelques minutes, épater, intéresser, surprendre, amuser, émouvoir les spectateurs, tout en inventant un 7° Art.
Aujourd’hui, les moyens actuels de création
et de diffusion (vidéo et montage numériques, diffusion sur
internet) et la multiplication des festivals amènent une
prolifération de films courts comme jamais vue dans l’histoire du
cinéma.
Enfin et surtout, le court métrage est devenu un art à
part entière : il faut, pour l’équipe du film, trouver une «
accroche » et une « chute » efficaces, marquer la conscience et
les émotions des spectateurs avec la plus grande économie de
moyens, développer des approches esthétiques et sensibles
originales, tout en renouvelant les genres : un vrai pari chaque fois
!
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