Séance du 17 novembre
2011
L'un
des plus remarquables films documentaires français de tous les temps : SANS
SOLEIL, de Chris Marker, réalisé en 1982.
SANS
SOLEIL est un documentaire fascinant, autant par l’originalité de
sa forme que par la profondeur poétique et morale de son propos : en
un mot, tout le contraire de ce que nous montrent aujourd’hui la
plupart des reportages à la télévision...!
La
trame est très simple. Des lettres d’un caméraman-voyageur,
Sandor Krasna, sont lues et commentées par une voix off féminine.
Les images sont celles d’un périple entre deux mondes dans le XX°
siècle finissant : un grand pays «moderne» - le Japon - et deux
pays parmi les plus pauvres et les plus oubliés du continent
africain - la Guinée-Bissau et le Cap Vert. Dès lors, la
rencontre du texte et des images produit une foule d’interrogations
sur le sens des représentations du monde que donne le cinéma et sur
le rôle de la mémoire collective qu’il contribue à constituer.
Au lieu de mettre en scène des personnages et raconter une histoire,
SANS SOLEIL (qui tire son titre d’une mélodie de Moussorgski)
préfère livrer les pièces d’un dossier vivant à la façon d’une
composition musicale, avec des thèmes répétés, des contrepoints
et des fugues en miroir. Et si la
prise de vue est une prise de vie, Chris Marker en fait ici la
parfaite démonstration.
Retrouvez en pièce jointe des passages choisis par Roger d'un article inédit de François Niney qui propose une présentation approfondie du film.
Pour ne pas mourir idiot pendant la projection...
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